Quelques chiffres :
50 % de la population générale souffre de céphalées au cours d’une année donnée. 3 % de la population générale souffre de céphalées chroniques, c’est-à-dire, un mal de tête ≥ 15 jours par mois. Ce sont celles qui sont le plus sévèrement invalidantes.
Les coûts indirects associés aux maux de tête peuvent être une réduction de la productivité due à l’absentéisme qui s’élève à une moyenne de 33 jours par an, une diminution du temps de travail de 19% et d’une efficacité professionnelle impactant 81% des travailleurs. Par conséquent, nous pouvons observer une augmentation des consultations médicales et paramédicales. Cela représente une perte annuelle pour la société de 3,8 milliard d’euros. Les personnes en milieu rural sont plus susceptibles d’avoir des maux de tête. En moyenne, ces derniers sont plus présents chez les 40-50 ans. Le milieu social et la pénibilité du travail est un facteur important.
Explication :
Dans la famille des maux de tête nous retrouvons différents types:
Céphalée de tension : mal de tête qui survient souvent en fin de journée avec la fatigue, souvent bilatéral (des deux côtés) aux tempes, en bandeau ou à la base de la nuque. Intensité légère à modérée.
Céphalée cervicogénique : fréquemment à la suite d’un traumatisme au cou (accident de voiture, chute..). Douleur souvent unilatérale (un seul côté) lors d’antécédents de traumatisme direct au cou ou indirect : sensibilité cervicale (augmentation de la douleur lors de certains mouvements avec une perte d’amplitude de mouvement).
Migraine : peut s’accompagner de prodromes (signes précurseurs) : fatigue, vue trouble, tension cervicale ou aura (signes neurologiques de moins de 60 minutes : flashs visuels, picotements…). Douleur souvent au front, aux yeux et aux tempes, unilatérales, pulsatiles, d’intensité modérée à forte, possiblement accompagnée de nausées/vomissements et d’hypersensibilité au son et à la lumière !
Nous allons donc nous intéresser aux migraines dites ophtalmiques à cause d’un écran d’ordinateur.
Tout au long de la journée vos yeux vont fixer un écran lumineux, ce qui dans un premier temps peut simplement vous fatiguer avec la lumière au même titre que si vous regardez une source lumineuse trop longtemps (feu, projecteur..). De plus, la position très peu mobile voir statique de vos yeux peut créer une fatigue musculaire et se ressentir au niveau des orbites et au-dessus des yeux.
Dans les céphalées de tension, peut se retrouver notre position devant l’écran et fortement influer notre fatigue. La tension est dans nos articulations et se fait ressentir jusqu’à la tête. La position statique est notre ennemi, cela peut entraîner des troubles musculo-squelettiques et autre fatigue musculaire.
Conduite à tenir :
Quelques conseils pour limiter les risques de fatigue numérique :
- Vos yeux doivent regarder légèrement vers le bas. Baissez le niveau de l’écran de préférence en face de vous (tout comme le matériel clavier et souris), alignez votre regard avec la première ligne d’un document texte.
- Avoir un éclairage autour suffisant et un éclairage d’écran adapté.
- Se tenir à une distance d’environ 60-70 cm de l’écran.
- Faire attention aux différents reflets (soleil et autres sources lumineuses).
- Faites des pauses régulièrement, pour se dégourdir, marcher et bouger toutes ses articulations.
- La position : le dos de préférence bien installé sur le dossier, le bassin au fond de la chaise. Si possible ne pas se tenir trop en avant ou en arrière. Essayer de relâcher au maximum ses épaules et les différents muscles de votre corps. Mais la meilleure position peut devenir mauvaise quand elle est maintenue trop longtemps : il faut bouger, essayer de changer vos appuis fréquemment, dégourdissez-vous les épaules, le cou, levez-vous de temps en temps pour au moins faire quelques pas, des exercices de respiration ..!
- Faire des petits massages circulaires au niveau des tempes, du front, de la base du crâne et des mâchoires.
Si les maux de tête persistent…
Rien de remplace l’avis d’un professionnel de santé, et pourquoi pas un bilan ophtalmique (peut être aussi révélateur d’un défaut visuel mal corrigé).
L’ostéopathie et les maux de tête devant un écran :
D’un point de vue médical, l’ostéopathie est une thérapie de première intention, vous pouvez vous présenter chez ce thérapeute sans ordonnance médicale ni avis d’autres professionnels. L’ostéopathe a les compétences nécessaires pour identifier les risques et les signes nécessitant des examens plus approfondis. Elle peut aider au dépistage des différentes complications et autres pathologies.
L’ostéopathie a un impact favorable sur les migraines des patients, comme une réduction du nombre de crises, une baisse de symptômes douloureux ainsi qu’une diminution de la prise médicamenteuse, ce qui permet aux patients d’être plus aptes au travail. Il existe également des preuves que la manipulation vertébrale est efficace à court terme par rapport au massage ou à l’effet placebo.
À l’heure actuelle l’insatisfaction au travail est un facteur de risque dans la survenue de douleur et de migraine en lien avec le travail. Fortement appréciée par la population, l’ostéopathie peut avoir un impact favorable sur la performance et le bien-être des professionnels dans leur activité. L’ostéopathie permet une écoute, un suivi, une prise en charge et une reconnaissance du travailleur, ce qui peut influer une diminution des différents symptômes évoqués.
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