Open Space : un espace bruyant | NEO FORMA

Open Space : un espace bruyant

27/07/2020
Temps de lecture : 3 min.
Guillaume DEVOOGHT, Ostéopathe
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Couverture - Bruit

L’open space a le vent en poupe chez les entreprises. Et pour cause, ce mode d’organisation offre un environnement convivial, une meilleure communication entre collaborateurs et un effacement des positions hiérarchiques.

Toutefois, le travail en open space présente le désavantage d’être parfois bruyant, ce qui nuit à la concentration des travailleurs et aboutit à une baisse de la productivité !

Mais comment éviter le bruit en open space ? Découvrez nos conseils !

1. LE BRUIT EN OPEN SPACE : LA BAISSE DE PRODUCTIVITÉ

De récentes études montrent que le bruit est l’une des causes principales de la baisse d’implication des collaborateurs. Il nuit à la collaboration entre les équipes et impacte l’entreprise dans son ensemble en faisant baisser la productivité.

4 collaborateurs sur 5 considèrent que le bruit de leur environnement de travail les empêche de se concentrer.

Les 18-26 ans ont plus souvent recours à un casque ou des écouteurs pour se protéger du bruit au travail.

Mais quelles sont les différentes sources de bruits ?

Sur un open space ou un bureau paysager, les sources de bruit sont multiples, tels que les bruits :

  • de circulation (bruits de pas…)
  • d’équipements (climatisation, ventilation, chauffage, photocopieurs, imprimantes…),
  • de sonneries ou de conversation,
  • des étages supérieurs et inférieurs….

Ces bruits ambiants sont autant de désagréments qui peuvent nuire à la santé des salariés et à la productivité de l’entreprise.

La tendance en aménagement de l’espace des espaces de travail étant à la concentration, quelles solutions faut-il adopter pour préserver les salariés des nuisances sonores ?

Le bruit en open-space peut être source de nuisance pour vos salariés.

2. POURQUOI LES BRUITS SONT-ILS DÉRANGEANTS EN OPEN-SPACE ?

En open space, l’employé entend des bruits provenant de toutes les directions. Or, il est très fatigant d’entendre des bruits qui proviennent de l’arrière. Le cerveau doit se concentrer pour les décoder. Il n’est pas possible de « désactiver » cette fonction de notre cerveau : c’est un réflexe de la nuit des temps. Bien identifier les sons et leur provenance géographique était une question de survie.

Il est rare que le bruit d’un open-space dépasse les seuils à partir desquels l’employeur à l’obligation d’agir (80 décibels et 85 décibels). Cependant, il n’est pas forcément intéressant d’avoir des employés manquant de concentration ou avec un niveau de fatigue important. Améliorer l’acoustique de l’open-space ou fournir une solution adaptée est donc bénéfique tant pour l’employeur que pour les employés.

 

 

3. LUTTER CONTRE LE BRUIT

Bien choisir ses locaux

La première des conditions pour rendre l’espace de travail vivable est évidemment sa superficie. En dessous de 12 m² par individu, il devient difficile de gérer les problèmes de bruit. La hauteur sous plafond doit également être étudiée de près, avec un spécialiste, en fonction de la superficie de l’espace. Si 2,70 mètres peuvent suffire pour un bureau de 20 m², ce n’est pas le cas d’un espace de 300 m².

Opter pour des matériaux absorbants, non réverbérant

Les matériaux choisis, à la fois pour les murs, les plafonds et les sols, influent de manière importante sur la circulation des sons dans l’open-space. La grandeur à surveiller pour faire son choix est le coefficient de réverbération acoustique : plus les voix sont absorbées rapidement, mieux c’est. La moquette au sol s’avère indispensable. Il faut faire attention aux grandes surfaces vitrées en guise de murs, car elles sont fortement réverbérantes. Leur superficie est alors à calculer en fonction du volume de l’open-space. Enfin, des matériaux absorbants peuvent être installés a posteriori au niveau du plafond pour améliorer l’isolation sonore de l’espace. Une étude acoustique des locaux indiquera alors si cet ajout est nécessaire.

Isoler les espaces bruyants

Photocopieur, imprimante partagée, porte d’entrée et bien évidemment coin café : certaines zones génèrent beaucoup plus de nuisances sonores que d’autres. Elles ont besoin d’être isolées ou tout du moins, nécessitent un traitement particulier. Ainsi, il n’est pas obligatoirement indispensable de chercher à annuler le bruit : entendre l’activité en provenance de l’entrée n’est pas grave. Il faut surtout se prémunir contre le trouble visuel. En effet, les mouvements intempestifs contribuent fortement à la nuisance sonore, en attirant l’attention sur un bruit de fond que l’on n’aurait pas obligatoirement perçu sinon. Pour l’entrée, l’installation d’une chicane peut ainsi être suffisante.

Délimiter des espaces pour la circulation

Ne pas être constamment dérangé est essentiel pour préserver sa concentration. Bien identifier les zones dédiées à la circulation des personnes évite que celles-ci soient tentées de s’arrêter aux différents postes de travail. Le choix des couleurs, des lumières permet de créer une ambiance différente et de bien matérialiser ces allées.

Avoir recourt à des cloisons intermédiaires

Pour reproduire le concept de segmentation des bureaux tout en conservant l’idée d’ouverture de l’open-space, certaines entreprises ont opté pour l’installation de cloisons à mi-hauteur, parfois transparentes. Mais leur utilité reste encore à prouver : En dessous de 1,70 mètres, elles ne servent pas à grand-chose en termes d’acoustique, mais elles sont très importantes psychologiquement pour le salarié qui peut ainsi se reconnaître dans son emplacement de travail. En revanche, dans le cas d’une organisation des bureaux en marguerite, l’installation de petites cloisons de moins d’un mètre de haut est très efficace pour limiter les bruits en provenance de son collègue d’en face. Il faut néanmoins essayer d’éviter au maximum ces vis-à-vis : il faut organiser les bureaux de telle sorte que les voix ne convergent pas, or le son part en face de la personne qui l’émet. Le regard doit également pouvoir se poser sur quelque chose d’inanimé pour préserver la concentration.

Prévoir des espaces de réunion

Les conversations croisées à l’intérieur d’un open-space sont à l’origine de bien des nuisances sonores. Aussi le recours aux salles de réunion doit-il être généralisé, y compris pour des échanges relativement informels. Des salles de différentes tailles peuvent ainsi être imaginées, si les locaux le permettent, les plus petites étant éventuellement utilisées dans le cas d’entretiens téléphoniques prolongés.

Réduire le bruit des appareils

Les mécanismes de ventilation, de chauffage ou de climatisation peuvent se révéler particulièrement bruyants. Leur choix doit être fait en tenant compte de critères acoustiques.

Penser à l’option « musique de fond »

Les avis sont très partagés quant à la diffusion d’une musique d’ambiance. Relaxante pour certains, elle est source de déconcentration pour d’autres. Il semble judicieux de se laisser la possibilité de sonoriser l’espace de temps en temps.

Mettre en place des codes couleurs

Une astuce que chaque salarié peut facilement mettre en place à son poste de travail : le code couleur indiquant son niveau de disponibilité. Une signalétique rouge, jaune ou verte peut ainsi symboliser les trois états : « à ne pas déranger », « à ne déranger que pour des urgences » et « disponible ».

S’isoler individuellement

Il est toujours possible de s’isoler virtuellement grâce à des obturateurs d’oreilles ou des casques de protection, à l’image de ceux utilisés sur les chantiers. La technologie fournit également de nouvelles solutions. Ainsi, le système « anti-bruit » de certains casques annule le fond sonore ambiant : un micro capte les sons extérieurs au casque qui diffuse alors dans l’oreille des sons opposés pour les neutraliser.


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